Colette préfère de loin les défis à la routine. C’est pourquoi elle a été attirée vers son employeur actuel. La division de recherches Bio-Méga de Boehringer Ingelheim Canada mène des recherches antivirales pour le compte de toutes les grandes compagnies pharmaceutiques canadiennes et d’autres clients partout dans le monde. Selon Colette, cette diversité contribue à rendre son travail très intéressant.

Par exemple, après une période de temps déterminée, allant d'un an à cinq ans, passée à faire de la recherche sur un nouvel inhibiteur de virus, les chercheurs peuvent passer à autre chose. Comme le dit Colette, si nous n’avons pas réussi à découvrir un nouveau composé après quelques années de recherches, il est quasi inutile d’aller plus loin. Un tel délai est suffisant pour apprendre comment un virus (par exemple, le VIH) réagit à des composés spécifiques. Par la suite, Colette s’attaque à un autre virus (comme celui de la grippe) sous un tout nouvel angle.

Colette exécute toujours les mêmes tâches - préparer les composés, étalonner les instruments et vérifier les logiciels -, mais les outils et l’ordre dans lequel elle s’en sert varient selon les résultats. «Dans un centre de contrôle de la qualité, il faut suivre un protocole. Dans un laboratoire de recherche comme celui-ci, nous élaborons les protocoles que les autres suivront.»

Ses expériences confirment le plus souvent qu’un composé, remis par un chimiste organicien, se comporte tel que prévu. Mais Colette préfère les rares occasions où quelque chose ne se déroule pas comme souhaité, c’est-à-dire quand un composé ne réagit pas comme il devrait ou qu’un instrument ne fonctionne pas adéquatement. Elle peut alors tester de nouvelles technologies, consulter des experts ou vérifier la documentation scientifique à la recherche de solutions.