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Serge travaille pour le ministère des Ressources naturelles du
Québec comme technologue en gestion forestière, un travail loin
d’être monotone ou routinier. Il collabore étroitement avec une
agence régionale de gestion de la forêt dans la région de Lanaudière,
où il siège à des comités, tient un registre des sylviculteurs
agréés de la région et vérifie le travail de sylviculture de l’agence
pour repeupler les forêts. Les sylviculteurs peuvent être des
particuliers, des municipalités, des copropriétaires d’un lot
de terrain ou de grandes entreprises, telles que Domtar.
Les sylviculteurs envoient des documents à Serge; ces documents
indiquent l’état de leur travail en forêt. Ensuite, Serge visite
les sites pour vérifier si le travail a été effectué dans les
normes. L’agence installe des rubans pour délimiter la zone, de
la même façon que les services de police isolent des scènes de
crime, puis Serge utilise le système de positionnement global
(GPS) pour en mesurer les dimensions.
Dans le cas d’un travail de plantation d’arbres, il n’inspecte
évidemment pas les arbres plantés un à un. Il choisit plutôt un
échantillon sur le lot de terrain en question, puis vérifie combien
d’arbres y ont été plantés, à quelle profondeur dans le sol et
à quelle distance les uns des autres. Il surveille également s’ils
ont été plantés droit. «L’arbre ne peut être incliné de plus de
30 degrés ou il ne poussera pas correctement», explique-t-il.
Il vérifie aussi que le sol autour de l’arbre a été bien compacté
et que les racines sont en terre minérale afin que l’arbre pousse
adéquatement. Chaque hectare de terrain devrait compter environ
2 500 arbres, mais Serge sait fort bien que ce chiffre n’est pas
exact. «C’est le nombre idéal, mais nous savons que les planteurs
d’arbres ne prennent pas le temps de tout mesurer», dit-il. Il
tolère donc un écart de plus ou moins 10 %.
Par la suite, il retourne au bureau pour rédiger son rapport sur
la qualité du travail effectué et s’assurer que le travail demandé
a été exécuté selon les spécifications techniques de l’agence
forestière.
Serge traite également les demandes de permis de gens qui souhaitent
exploiter des installations de fabrication de sucre d’érable.
Ces derniers lui fournissent un plan indiquant le nombre d’arbres
qu’ils comptent entailler, le volume d’eau d’érable qu’ils veulent
recueillir, s’ils prévoient couper des arbres sur le lot de terrain
où l’érablière sera située et construire une cabane à sucre ou
une voie d’accès sur la propriété. «Nous devons nous assurer que
le terrain sera géré adéquatement.»
Serge est également responsable de la délivrance de permis aux
gens qui veulent récolter le bois de la forêt. «Ils doivent nous
indiquer la quantité de bois qu’ils coupent et ce qu’ils comptent
en faire», dit-il. Un permis est ensuite émis, moyennant le paiement
de droits calculés en fonction de la quantité de bois récolté.
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