
En sa qualité de directeur du Centre de lutte contre la pollution de
la ville de Prince Albert, en Saskatchewan, Alain Trudel, 43
ans, dirige une station d’épuration des eaux usées de plusieurs millions
de dollars, qui recueille les eaux résiduaires de près de 40 000 personnes.
L’opération consiste à éliminer la boue et à désinfecter l’effluent
avant de le déverser dans la rivière Saskatchewan Nord.
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De vastes quantités d’eaux usées s’écoulent chaque jour depuis
les secteurs résidentiels de Prince Albert jusqu’aux édifices
de la station d’épuration des eaux usées de la ville.
Des moteurs poussent les eaux résiduaires dans une batterie de
tuyaux reliés à deux immenses décanteurs primaires, comparables
en longueur et en largeur à une semi-remorque. Les matières solides,
appelées les boues d’égout primaires, tombent au fond de la cuve,
et leurs liquides résiduels sont éliminés en plusieurs étapes.
La boue est conservée dans des cuves et, plus tard, est brûlée
dans des incinérateurs. Entre-temps, les déchets liquides s’écoulent
des décanteurs et sont déversés dans un bassin. Les déchets sont
alors pompés dans un autre complexe, traités au chlore, puis reversés
dans la rivière Saskatchewan Nord.
Ce système primaire était le seul existant lorsque Alain a pris
la direction de la station en 1995. Il était alors chargé de surveiller
l’ensemble des opérations et les quatre employés sous ses ordres.
Après trois ans, la ville de Prince Albert a toutefois décidé
d’améliorer sa station d’épuration et d’y ajouter un système de
traitement secondaire. Alain a dû en apprendre le plus possible
sur le nouveau système secondaire pour l’intégrer aux installations.
Puis, lorsque ce nouvel élément a été entièrement opérationnel
au début de l’année 1999, il a embauché et formé cinq autres employés.
Il dirige maintenant un établissement deux fois plus vaste que
la station d’origine.
Avec ce nouveau système, les déchets liquides, ou l’effluent,
s’écoulent depuis le décanteur primaire dans deux cuves en béton
géantes appelées des bioréacteurs. Des disques, semblables à des
champignons et situés au fond des bioréacteurs, insufflent de
l’oxygène dans les cuves. Cet oxygène alimente en retour des micro-organismes
naturels qui dégradent les eaux résiduaires. Ces eaux passent
dans un autre ensemble de décanteurs et sont encore purifiées
au chlore avant d’être reversées dans la rivière. En outre, la
boue n’est plus incinérée. Elle est recueillie et mélangée dans
une toute nouvelle installation de traitement des boues, puis
est de nouveau purgée avant d’être transportée par camion à l’extérieur
de la station où elle sera compostée.
«Je dois sans cesse relever des défis, explique Alain. Il se produit
chaque jour quelque chose de nouveau; je dois prendre de nouvelles
décisions et trouver de nouvelles idées.»
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