Lewis Clancey, 35 ans, est conseiller spécialisé en mollusques pour le ministère des Pêches et de l’Aquaculture de la Nouvelle-Écosse. Son rôle consiste à aider les éleveurs d’huîtres, de moules et de palourdes à rentabiliser leurs activités au maximum.


Lewis est un expert en mollusques. Dans le cadre de ses fonctions pour le gouvernement, il partage gratuitement son savoir avec les éleveurs et contribue ainsi à assurer la prospérité de l’industrie de l’aquaculture en Nouvelle-Écosse, qui est en plein essor.

Entre deux et quatre semaines après le frai, les mollusques cherchent un endroit où se fixer pour croître le reste de leur vie. Une des clés du succès de l’aquaculture est de déterminer quand ceux-ci se fixeront. Lewis est un spécialiste de la question. En traînant un filet à mailles fines dans un site d’aquaculture et en examinant au microscope le «bouillon» de micro-organismes ainsi recueillis, il peut indiquer aux éleveurs le meilleur moment pour installer leurs roches et leurs cordes sur lesquelles les mollusques pourront se fixer. Si les éleveurs installent leur équipement trop tôt, les mollusques ne s’y fixeront pas. S’ils attendent trop, les mollusques iront ailleurs.

«Ce moment idéal dépend de plusieurs facteurs, dont la température de l’eau. Nous pouvons déterminer le moment précis à plus ou moins quatre ou cinq jours, affirme Lewis. Cela nous occupe pendant une bonne partie de la saison, en fait, car les moules fraient sur la côte sud dès mai ou juin, alors qu’elles ne fraient sur la côte est qu’au mois d’août. Quant aux huîtres, c’est habituellement en juin. Nous avons donc beaucoup de territoire à couvrir.»

Une fois cette étape terminée, Lewis doit se rendre dans les fermes aquicoles pour régler des situations de crise. Par exemple, il peut être appelé à déterminer la cause d’une mortalité massive. Il visite également des sites potentiels d’aquaculture afin de tester, entre autres, la salinité et la température de l’eau, pour aider les futurs éleveurs de mollusques à évaluer la viabilité du site qu’ils envisagent d’exploiter.

Selon Lewis, ce genre de travail requiert de bonnes aptitudes en relations humaines. «On ne peut se rendre sur une ferme, annoncer qu’on travaille pour le gouvernement et indiquer sèchement aux éleveurs quoi faire.» Tact et diplomatie sont de mise.